Le plus petit fût (l'aigu) des deux est appelé "macho" (mâle en espagnol), il se place à gauche pour les droitiers. Le plus gros (le grave), placé à droite, est nommé "hembra" (femelle en espagnol).
Le martillo maintient la trame rythmique de croche en accentuant les temps forts sur le macho, le quatrième temps (ou ponche) est marqué sur la hembra et soutient le phrasé du tumbao des congas.
Dans un mouvement alternatif droite-gauche, la droite marque les temps et la gauche remplit les espaces, jouant en fait toutes les croches à contretemps, en alternant les positions paume et pointe.
Dans la musique latine, le bongosero suit et joue aussi de la cloche (campana ou cencerro) dans les sections improvisées de montunos. La sonorité très aiguë et la rapidité de mouvements inhérente à la petite taille du bongo permettent au percussionniste d'improviser avec volubilité, de tisser une texture rythmique des plus syncopées, sans jamais quitter vraiment le rôle de maintien et de stabilité rythmique du martillo.
Les variations et improvisations du bongo sont appelées "repiques".
Le bongo est principalement utilisé dans le changüi, le son cubain, le bolero, puis la salsa et la bachata.
Parmi les bongoseros célèbres, citons Roberto Roena, Ray Romero, Johnny "Dandy" Rodriguez.
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